Maïs & Tournesol : Protéger la graine dès le semis
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On aimerait mener une lutte pacifique, mais face à l’appétit sans « faim » des limaces, la protection doit s’envisager avant, pendant et après le semis des cultures. En effet, une simple morsure suffit à condamner la graine. Il faut donc la protéger dés le semis !
Amener l’anti-limace au même endroit que la graine permet de la protéger pendant la germination, à condition de bien respecter les bonnes pratiques d’application et de choisir des produits homologués pour cet usage.
Alors que les semis de maïs et tournesol avancent fortement, il est nécessaire et indispensable d’évaluer son risque limace. Il faut en effet rappeler qu’avant la mise en place d’une culture appréhender la population du mollusque pour limiter au maximum les risques au moment de la germination des plantules est essentiel.
A cet effet, le piégeage constitue un outil d’aide à la décision efficace, « La limace est un animal nocturne, il faut faire le relevé des pièges avant le lever du soleil vers 7 heures du matin », rappelle Pierre Olçomendy, chef marché anti-limaces chez De Sangosse . Il reprécise également les seuils de risque : « en tournesol, on estime qu’à partir de 5 limaces/m² avant semis, la pression est avérée il faut envisager un passage en plein avant le semis. On considère qu’avant l’implantation de la culture, sur un sol nu, elles n’ont pas grand-chose à se mettre « sous la dent », elles devraient donc se régaler de l’anti-limace. A partir du semis, 1 seule limace/m² constitue un facteur de risque. En Maïs, le principe est identique, mais le seuil jugé critique est de 10 limaces/m² avant semis et 5 à 10 limaces à partir du semis ».
Positionner l’anti-limace au plus près de la graine
Comme précédemment détaillé, si le seuil de risque est atteint au moment du semis, il devient nécessaire d’intervenir.
Par exemple, pour les cultures de printemps, l’idéal est de positionner l’anti-limaces à l’aide des microgranulateurs du semoir. Ce type d’application permet d’utiliser des doses plus faibles et de positionner l’anti-limaces au plus près de la ligne de semis.
Localiser l’anti-limaces dans la raie de semis permet donc de protéger la germination, mais cela ne suffira pas à protéger la plantule « Tout dépend des produits utilisés, mais pour nos références IRONMAX MG/ ELIREX 110 / MAGISEM PROTEC formulé COLZACTIF, on estime la durée de protection à une dizaine de jours pour une pluviométrie ne dépassant pas les 60 mm sur cette période », poursuit le spécialiste.
L’anti-limaces peut être également positionné sur la ligne de semis, en faisant arriver l’anti-limaces derrière les roues plombeuses. Dans ce cas l’anti-limaces protègera les parties aériennes de la plantule.
Les tableaux de réglages pour les différents semoirs sont disponibles ici
Choisir des produits homologués
La gamme de produits anti-limaces est large, mais tous n’ont pas l’homologation en usage en localisé.
Il faut donc bien vérifier l’étiquette, rappelle le chef produit. D’autre part, pour cet usage en particulier, les produits doivent avoir certaines particularités techniques comme la résistance à la casse. Ainsi, « Il ne faut pas qu’il soit cassé lors du passage dans les cannelures, parce qu’un grain cassé perd de son efficacité. Il faut donc bien choisir son produit en fonction de ses équipements », insiste Pierre Olçomendy.
La bataille contre la limace est un combat de presque tous les instants. Celui-ci nécessite donc une intervention raisonnée au regard du risque potentiel, elle ne doit pas être systématique. Et le meilleur outil est bien celui du suivi des populations à l’échelle de la parcelle, le piégeage reste un partenaire de la lutte efficace et permet de dormir sur ses deux oreilles, sauf les matins de relevé…
Le LIMACAPT permettra bientôt de surveiller les populations de limaces depuis son bureau !
En attendant, l’Observatoire reste la meilleure opportunité de suivre la pression du ravageur chaque semaine en adhérant gratuite au Club CIBLAGE ou via l’application mobile CIBLAGE.
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